La monarchie britannique est l'une des plus anciennes et emblématiques au monde, captivant l'imagination et l'attention de millions de personnes. De ses origines médiévales à ses représentations contemporaines, la famille royale britannique incarne à la fois un riche héritage et une modernité en évolution. Nous plongerons alors dans l'histoire fascinante de la monarchie britannique, en expliquant ses origines et ses transformations au fil des siècles.
La monarchie britannique débute avec Guillaume le Conquérant (William the Conqueror),qui est considéré comme le premier monarque anglais. En 1066, il conquiert l’Angleterre lors de l’invasion normande, et il devient alors roi après la bataille de Hastings. En 1169, son arrière petit-fils Henri II conquiert l’Irlande, et fait de son fils le “Lord of Ireland”. Par la suite, c’est Édouard I qui conquiert le Pays de Galle et une partie de l’Écosse.
La construction du royaume et de la monarchie trouve alors ses racines au Moyen Âge. Les premières dynasties, telles que les Plantagenêts, ont posé les fondations d’une monarchie puissante et centralisée. Ce fut une époque marquée par des conflits dynastiques, notamment la Guerre des Deux Roses, qui a opposé les maisons de Lancastre et d’York. Ce n’est qu’au XVe siècle, lors de l’arrivée des Tudor, que le pouvoir royal commence à se renforcer, et introduit alors des transformations culturelles, sous des règnes célèbres comme ceux d’Henri VIII et d’Elizabeth I. Le règne de la dynastie des Stuarts est une période de turbulences majeures, incluant la Guerre Civile anglaise, l'exécution de Charles I, puis la brève période de République sous Oliver Cromwell avant la restauration de la monarchie en 1660.
Lors du XVIIIe siècle, la dynastie des Hanovriens arrive au pouvoir, et la monarchie se transforme alors petit à petit : elle est plus parlementaire, et le monarque voit ses pouvoirs se réduire petit à petit. Par la suite, le règne de Victoria correspond à une très longue période de stabilité, prospérité, et d’expansion du Royaume Britannique. Après les drames vécus pendant les deux guerres mondiales par les Windsor et les transformations sociales qui s’en sont suivies, la monarchie constitutionnelle moderne a été solidifiée : le monarque règne mais ne gouverne pas le pays.
La monarchie britannique est une monarchie constitutionnelle, ce qui veut dire que le monarque exerce plutôt des fonctions symboliques et cérémoniales, il est l’image du pays, tandis que le pouvoir réel est, lui, détenu par le gouvernement et les institutions démocratiques. Le Parlement, constitué de la Chambre des Communes (House of Commons), et de la Chambre des Lords (House of Lords), et le Premier Ministre, sont ceux qui prennent réellement des décisions au Royaume Unis. Le monarque a un rôle formel dans le processus législatif (sanction royale aux lois adoptées par le Parlement, mais ce n’est plus aujourd’hui qu’une formalité. Aujourd'hui, il y a alors un équilibre entre tradition monarchique et gouvernance du pays démocratique.
Penchons-nous dorénavant vers les différents symboles de la monarchie britannique, ainsi que les traditions qu’elle fait perdurer à travers le temps. Il s’agit d’une monarchie qui est riche en symboles et traditions, ce qui la différencie des autres monarchies à travers le monde. Les emblèmes royaux, tels que la couronne, le sceptre et l'orbe, représentent la continuité et la légitimité du pouvoir royal. Des cérémonies historiques comme le couronnement, les mariages royaux et les funérailles d'État sont des événements marquants qui attirent l'attention mondiale. On peut aussi mentionner le Trooping the Colour, qui est une cérémonie militaire annuelle qui célèbre l’anniversaire du monarque. Ces traditions et coutumes perpétuent une image de stabilité et de grandeur de la monarchie britannique, et renforcent le lien de celle-ci avec le peuple.
L'influence culturelle qu’exerce la monarchie Britannique va au-delà du Royaume Uni, et s’exporte au monde entier, donnant alors une image du Royaume Uni. La monarchie est au cœur du Commonwealth, une association de 54 pays partageant des liens historiques et culturels avec l’empire britannique. Le monarque britannique est alors chef du commonwealth, et joue un rôle symbolique de rassemblement et de continuité au sein de ces pays diversifiés. Cette influence internationale souligne la portée de la monarchie britannique, et sa visée unificatrice, qui va au-delà de ses frontières nationales.
La monarchie britannique, bien qu’ancrée dans la tradition britannique et dans les esprits des citoyens du fait de son histoire, elle fait aujourd’hui face à des critiques, au point que certains se demandent si elle est encore légitime d'exister dans les temps modernes.
L’une des principales critiques concerne le coût du maintien de la monarchie, avec des débats sur la légitimité des dépenses publiques liées à la famille royale. Certains jugent qu’il est inacceptable de dépenser autant d’argent pour la monarchie, alors que ce même argent pourrait être utilisé à meilleur escient, afin d’améliorer les conditions de vie de certains citoyens. Par ailleurs, les scandales royaux ont aussi contribué à éroder la confiance du peuple en la monarchie : le peuple juge que le monarque ainsi que la famille royale ne sont pas une représentation de la population au Royaume Uni telle qu’elle est actuellement. De plus, le rôle apolitique du monarque est parfois perçu comme anachronique dans une société de plus en plus démocratique et égalitaire. Le Brexit et les mouvements indépendantistes en Écosse et en Irlande du Nord ajoutent une pression supplémentaire, soulevant des questions sur l'unité et l'identité nationale.
Face à ces critiques, la monarchie s'efforce à se moderniser et tente de rester pertinente à un moment où de plus en plus de personnes se posent des questions sur sa légitimité. Mais malgré les doutes, une grande majorité de britanniques continuent à soutenir la monarchie, puisqu’elle est un symbole du royaume depuis des siècles.